Enceinte et détresse psychologique

Angoisse

La découverte d’une grossesse génère un bouleversement émotionnel et psychologique dû aux modifications hormonales, aux transformations physiques et à la perspective de devenir parents.

C’est une période de vulnérabilité pour vous qui éprouvez parfois des sentiments contradictoires : joie, doutes, inquiétudes. Peur de l’inconnu, d’avoir un bébé handicapé ou de le perdre, peur de l’accouchement ou de devenir parents. Alors que vous vivez un bouleversement hormonal, vous pouvez régulièrement être à fleur de peau. Ces émotions intenses et très changeantes entre joie, peur et confiance, peuvent parfois se traduire par des angoisses ou une sorte de déprime. Ceci peut se produire pour une première grossesse mais aussi alors que vous avez déjà des enfants. Ces inquiétudes peuvent être accentuées lorsque votre grossesse a été longuement attendue ou qu’elle arrive de manière imprévue.

Si vous vivez cela, il est important d’en parler à votre sage-femme, médecin ou à votre gynécologue tout au long de votre grossesse.

Ils peuvent vous accompagner pour répondre à ce questionnaire et évaluer votre bien-être émotionnel en quelques minutes :
https://nos1000jours-blues-epds-widget.fabrique.social.gouv.fr/survey/before-survey

Baby Blues et dépression post partum

Baby blues

Après la naissance, il est possible que vous ressentiez un grand décalage entre ce que vous aviez imaginé des premiers jours avec votre bébé et ce que vous vivez réellement. Et dans ce décalage, une angoisse peut surgir. Vous pouvez éprouver un profond sentiment de solitude face à votre nouveau rôle maternel et vous sentir un peu démunie. Le baby blues survient généralement entre le 2ème et le 5ème jour après l’accouchement et touche plus de 50% des femmes. C’est un état qui ne dure pas et qui disparaît totalement 2 semaines après être apparu.

Les symptômes courants sont :

• une irritabilité
• des troubles du sommeil
• de l’anxiété avec la peur de ne pas savoir s’occuper de son bébé
• des sautes d’humeur avec passage brusque de la joie aux pleurs

Si les symptômes sont très marqués ou s’ils se prolongent au-delà des 2 semaines il est nécessaire de consulter un professionnel car il peut s’agir d’une dépression post partum.

Dépression Post-partum

La dépression post partum peut se produire après une grossesse et un accouchement sans problèmes identifiés. Cependant elle est souvent favorisée par :

• des conditions de vie difficiles (conflits conjugaux, soutien insuffisant du conjoint, solitude)
• un traumatisme vécu lors de l’accouchement
• une séparation mère-enfant dûe à un problème de santé chez le bébé (accouchement prématuré, hospitalisation)
• des problèmes de santé chez la mère

La dépression post natale survient soit juste après l’accouchement soit dans l’année qui suit la naissance de l’enfant. Entre le 2ème et le 6ème mois suivant la naissance , le risque de survenue d’une dépression post partum est plus important.

Elle peut aussi bien se produire chez une femme qui allait bien sur le plan psychique, que chez une femme ayant eu un baby blues qui s’est aggravé ou encore chez une femme qui a traversé un épisode dépressif pendant sa grossesse.

Si vous présentez l’un ou plusieurs des symptômes suivants vous êtes peut-être déprimée :

• impression de ne pas être à la hauteur dans votre rôle de mère accompagnée d’une culpabilité
• difficulté à toucher votre bébé, à vous occuper de lui alors qu’il pleure beaucoup
• sentiment d’irritabilité et de rejet de votre enfant
• anxiété extrême ou crises de panique
• grande tristesse sans raison apparente avec volonté d’être seule et repli sur vous-même
• découragement et épuisement permanent
• perte d’appétit
• troubles du sommeil
• désintérêt pour les activités qui vous étaient agréables

Si vous êtes dans cette situation il est nécessaire d’en parler à votre conjoint et à des professionnels de santé. N’attendez pas. Adressez-vous à votre médecin ou votre sage femme ou au centre de PMI proche de chez vous.

Un post partum chez les hommes

De manière moins fréquente, les pères aussi peuvent vivre une dépression post partum bien qu’elle se traduise différemment et qu’ils demandent moins facilement de l’aide. Colère, irritabilité, violences conjugales, abus de substances, troubles anxieux sont les symptômes les plus fréquents.

Ils peuvent aussi avoir besoin d’aide pour traverser cette période. Il est important d’aller consulter.

Les LAEP

Dans de nombreuses villes de France, les Lieux d’accueil Enfants Parents (LAEP), proposent des échanges entre parents sur les questions liées à la maternité et à la parentalité. A destination des femmes enceintes et des enfants de moins de 6 ans accompagnés d’au moins un de leurs parents ou d’un autre membre adulte de la famille (grands-parents, tante…) ces lieux sont des espaces de rencontres conviviales. Les enfants peuvent jouer tandis que les parents discutent. Des personnes formés à l’écoute vous accueillent afin de faciliter la rencontre, les liens parents-enfants, l’écoute mutuelle. Les enfants y rencontrent d’autres enfants et des adultes extérieurs à la sphère familiale ce qui les prépare à la vie collective et scolaire. Parler de vos expériences, de vos doutes et de vos questions peut vous faire beaucoup de bien. L’entrée est libre et sans inscription, généralement gratuite.

https://www.1000-premiers-jours.fr/fr/les-lieux-daccueil-parent-enfant

Les BAPU

Si vous êtes enceinte et étudiante, vous pouvez aussi trouver un soutien psychologique dans un Bureau d’Aide Psychologique Universitaire.