TÉMOIGNAGE
Avorter ou non : prendre le temps de réfléchir
Bonjour à tous, et merci de lire mon témoignage.
Si certaines d’entre vous sont ici car elles ont un choix à faire, avorter ou non, prenez le temps de réfléchir… Pesez le pour et le contre, envisagez toutes les solutions, pour ne pas avoir à le regretter…
Dans un 1 mois et 2 jours, mon bébé aurait du être là, contre moi… Il respirerait pour la première fois, prêt à vivre sa vie, à recevoir tout mon amour… Si seulement je pouvais revenir en arrière, et ne jamais prendre cette décision…
Le jour de mes 20 ans je me rends compte que j’ai une semaine de retard de règles, je sais au fond de moi que je suis enceinte. Je suis étudiante, ce n’était pas sérieux avec le père, mes parents n’accepteront jamais ça… Je fais quelques recherches sur le net le soir, pour moi ce sera l’avortement si le test est positif.
(En y repensant, j’avais soigneusement évité tous les témoignages négatifs sur l’IVG). Mais à ce moment là, ça me parait tellement simple d’avorter! Anonymement, gratuitement, si ça c’est pas la solution idéale !
Le lendemain matin, je passe à la pharmacie acheter un test de grossesse. Quand les deux barres apparaissent j’ai l’impression de rêver, ce n’est pas à moi que ça arrive…
Mais si, j’ai vraiment un bébé à l’intérieur de moi, mon enfant… Le monde s’écroule autour de moi… Je m’imagine déjà avec lui, mais je reviens à la réalité : ça ne change rien à ma situation financière. Je préviens le père, pour lui il est hors de question de le garder.
J’ai pris rendez-vous pour dans 2 semaines à l’hôpital, en attendant je me fais à l’idée de porter la vie. Machinalement, je mange mieux, je ne fume plus, je surveille la partie « Grossesse et Allaitement » sur les notices des médicaments… Mais je pense que le mieux reste d’avorter, je ne pourrais pas lui offrir ce dont il a besoin, je dois d’abord aller au bout de mes études, même si j’ai déjà des diplômes et donc du travail potentiel… Mais c’est pas l’idée que je me faisais de ma vie …
Le rendez-vous arrive, je peux enfin te voir mon bébé, on me montre ton cœur qui bat déjà, tu es à peine arrivé ! J’ai une boule au ventre en sachant qu’on va bientôt se quitter, mais dans ma tête ce sera comme ça.
Seuls ton papa et quelques amis savent que tu es là, ils tiennent tous le même discours : je fais le bon choix, je ne pourrais pas t’élever convenablement. Je commence à avoir quelques doutes…
Beaucoup de filles ont des enfants très jeunes, pourquoi pas moi?
Après tout, c’est toujours ceux qui n’ont jamais été dans cette situation qui donne des conseils… Comment peut-on savoir ce qu’on ferait si on a jamais ressenti ce que c’est que de porter la vie ?!
Deuxième visite à l’hôpital pour prendre les médicaments qui arrêteront la grossesse, la gynéco me demande si je suis toujours sûre de moi, j’ai toujours su mentir…
10 Avril… le jour J… Le jour où je vais faire la plus grosse erreur de ma p’tite vie… J’y vais seule, pas un seul SMS de soutien de mes amis ou du père, je me sens tellement mal… Je reste la journée à l’hôpital, les sages femmes attendent que je t’ »expulse ».
En rentrant chez moi, je me sens terriblement vide, le père me propose de venir, je refuse, je lui en veux. Mais c’est fini, maintenant il faut oublier et reprendre sa vie d’avant.
Je doute de pouvoir la retrouver un jour… Trois jours après avoir avorter je n’ai plus ce fameux sentiment de soulagement ressenti en sortant de l’hôpital, je me sens juste coupable, pleine de regrets, depuis 6 mois. Je n’avance plus dans ma vie, les jours passent, lentement, et moi je les compte… J’aurais du me battre pour mon enfant, c’est le rôle d’une mère. J’aurais pu y arriver, et même si ça n’aurait pas été facile tous les jours, la douleur qu’il faut porter chaque matin n’est pas une partie de plaisir! Il y avait tellement d’autres solutions plutôt que d’avorter… Mais je ne me suis jamais vraiment penchée là dessus …
Il parait qu’une mère peut ressentir le sexe de son bébé… Je suis persuadée que tu es un garçon… Morgan, je veux croire que tu veilles sur moi de là haut, et que tu me pardonnes d’avoir été si faible… Tu étais certainement le cadeau de ma vie… Je me souviens de chaque jour passé avec toi, chaque nuit… Tu sera toujours mon premier bébé.
Un jour on se retrouvera, en attendant je ne t’oublie pas…
Camille
TÉMOIGNAGE
Malgré mon bonheur, j’ai avorté pour que cet enfant ne soit pas sans père
Après une ivg : regrets et réflexions sur les motifs de cette décision :
Ça fait un an exactement que j’ai découvert que j’étais enceinte et malgré mon bonheur j’ai décidé d’avorter pour que cet enfant ne soit pas « sans père » , pour qu’il soit heureux. Si je pouvais retourner dans le passé, je ne sais pas si je referais la même erreur.
Léa… Pas un jour ne se passe sans que je pense à toi… Ta naissance, ton anniversaire… Je sais que jamais je ne t’oublierai… Pardon…
Anne-Lise
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Ivg : J’ai été lâche….et j’ai eu très mal
Denis et Marie-Noëlle ont trois enfants. Ils sont propriétaires d’un restaurant de plus de 100 couverts et d’une dizaine de salariés, ouvert tous les jours de l’année. C’est ce rythme de vie infernal qui les a poussé à opter pour l’IVG, quelques semaines auparavant.
« Moi, je gardais un peu ça pour moi. Le soir où elle est rentrée de l’hôpital, je suis pas resté à la maison, j’ai été lâche. C’est difficile d’en parler, parce que je suis issu d’une famille de 12 enfants, j’ai perdu ma mère récemment, et elle aurait jamais pu comprendre qu’on laisse partir un être comme ça. Et quelque part, j’ai eu très mal. (…)
On est des lâches, on veut pas comprendre, nous les hommes. C’est en voyant l’état de Marie-Noëlle que j’ai été obligé de me rendre compte.»
Denis, « Ça se discute », « Peut-on sortir indemne d’un avortement ? »
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Ne vous laissez pas influencer
Bonjour, j’ai 25 ans et je veux témoigner de ma souffrance, vécue suite à un avortement qui remonte à il y a 2 ans. Mais j’ai l’impression que ça date d’hier car je souffre chaque jour de l’absence de cet enfant que je ne verrai jamais…
A l’heure où je vous parle, j’en pleure à un point de ne plus avoir envie de vivre, tellement ça fait mal.
Cette décision ne venait pas de moi mais de mon copain (plus exactement mon amant). J’étais d’accord avec lui, mais le jour de l’avortement, curieusement, je voulais revenir sur ma décision mais j’en ai pas eu le courage.
Aujourd’hui, je regrette ce geste. Je n’arrive pas à oublier, peut-être parce qu’aussi je suis toujours avec mon amant. En plus, il a une fille et ne cesse de m’en parler et ça fait mal.
J’aimerais trouver une solution à ma souffrance, faire le deuil mais j’y arriverai jamais.
Un conseil que je peux vous donner, c’est de réfléchir sérieusement à cette décision, qu’elle soit la vôtre et ne pas vous faire influencer car c’est une partie de vous qui s’en va.
Merci de me laisser m’exprimer.
Candide
TÉMOIGNAGE
Personne ne voulait m’aider à la protéger
Bonjour, tout ce que je peux dire c’est que je souffre énormément après ce que j’ai fait à mon bébé. A l’heure où je vous parle, ma fille aurait pu être toujours en moi, elle aurait le 16 avril … 6 mois.
Elle aurait pu être dans mon ventre, mais moi j’ai pas pu la garder… Pourtant, elle hante mes jours et nuits… Je sais que c’est une fille, pourrait-elle me pardonner, pourquoi ne vient-elle pas me voir dans mes rêves ? Elle ne veut pas venir, car je ne le mérite pas.
Croyez-moi, je voulais la garder, j’ai essayé mais le désespoir m’en a empêché. Si le temps retournait en arrière, je lui donnerais ma vie, je ne la laisserais jamais partir, elle me manque et je n’arrive pas à vivre sans elle.
Elle me manque, elle me manque trop, personne ne voulait m’aider à la protéger ; même son père qui a tout fait pour que je la perde !!! Lui, il ne la sentait pas en lui…
C’était le 16 janvier, le jour le plus pénible de ma vie. Personne ne sait l’existence de ma souffrance, aujourd’hui ma vie ne vaut pas la peine d’être vécue… Vous savez, je voulais l’appeler Nour-El-Hoda Aicha, mais elle ne connaîtra jamais son nom, elle me manque ma fille. Jamais je n’oublierai les battements de son cœur, sa petite main ; je garde son échographie ; je garde l’agenda noir où j’écrivais mes promesses et mon amour pour elle.
Je lui avais promis de la garder ; je lui ai promis cela ; elle m’a cru, ma petite, mais je n’ai pas été fidèle à ma promesse, j’ai trahi mon bébé, et je ne me le pardonnerai pas.
Je vous supplie de publier ces dires : croyez-moi que garder son bébé malgré les souffrances est beaucoup mieux. Après la perte, vous gagnerez l’entourage, la famille, le père, mais vous perdrez votre enfant, vous vous perdrez vous-même, et ce n’est jamais oubliable.
Si seulement c’était à refaire…
(…) Je n’ai personne à qui dire cela, sauf vous…
Farida
TÉMOIGNAGE
Si j’avais osé dire « Non, je le garde »
Bonjour, je suis soulagée de partager une partie de ma douleur, je pensais que comme l’acte était volontaire, je n’en avais pas trop le droit… Enfin, c’est dans ma tête !
Je m’appelle Carole et j’ai 38 ans… J’étais heureuse… Nous avons 3 beaux garçons… et voilà, un accident, je suis enceinte pour la 4ème fois !
Se mêlent en moi sourire et bonheur mais aussi larmes et appréhension car mon mari ne voulait plus d’enfant. À l’annonce de cette nouvelle, il me dit : « non, moi je ne le veux pas ». Voilà la seule « discussion » que nous avons eu dans un couple que je croyais harmonieux …
J’ai donc analysé seule la situation et me suis dit : « je dois y passer pour garder la stabilité du couple, et pour mes 3 garçons. Pour garder une famille unie. » Mon entourage m’a aussi poussée dans cette voie.
Pourtant, dans ma tête, tout était là pour l’accueillir, grande maison, famille et amour…
J’avorte donc… assez facilement, et je ne comprends toujours pas pourquoi j’ai fait ça aussi facilement !
Le temps des regrets
Après, mon mari ne m’a absolument pas soutenue. Je pleurais beaucoup et il me disait d’arrêter avec mes bêtises !! Vous vous rendez compte…!
Je fais des cauchemars, je vois mon enfant dans mon utérus, il est beau et se sent bien… Puis, d’un coup, il a un regard paniqué et je le vois se détacher, crier « maman »… Dans ses yeux, il comprend ce que je fais… (…)
Malgré ma souffrance, mon mari ne m’a jamais prise dans ses bras… Et, après quelques mois, il m’a quittée : il me trompait… Nous avons divorcé et il est parti vivre avec sa maîtresse. (…) J’ai donc tué mon enfant pour de fausses raisons…
Vous savez, secrètement, j’ai toujours attendu que quelqu’un me dise de le garder mais personne n’a rien dit… (…). Si j’avais osé dire « non, je le garde… » Enfin, … c’est trop tard…
Je lui ai écrit une lettre à Sophie, parce que c’est sûr c’était une petite fille, (…) une lettre où je m’excuse de lui avoir enlevé la vie… J’ai signé maman… j’ai honte d’avoir signé maman ! (…) Elle devrait avoir 2 ans début novembre.
Carole
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Si on me proposait de revenir en arrière, rien ne serait pareil
Mon histoire commence avec la rencontre de Timothée. Pendant deux années, nous sommes restés ensemble, avec des hauts et des bas comme pour tous les couples.
Nous faisions l’amour, en prenant toutes les précautions requises (j’étais sous pilule). Mais notre vie a soudainement viré au cauchemar. Au moins pour moi, car pour mon partenaire, je ne sais pas, il m’est difficile de discerner ses sentiments.
Au mois de mai, mes règles ne sont pas tombées. Au début, je ne m’inquiétais pas, j’attendais…
Tous les matins, j’étais prise de nausées. J’ai tout de suite su que quelqu’un avait pris place dans mon corps. C’était ma vie, ou plutôt notre vie à lui et à moi.
Au bout de 3 semaines, j’ai fait un test de grossesse. Je savais déjà qu’il serait positif puisque j’étais sûre d’abriter quelqu’un. Je le sentais et je me sentais quelque peu changée.
Le test fut positif : l’effondrement ! Je pleurais, je n’arrêtais pas de pleurer.
Pressions de l’entourage
Ma mère a pris toutes les dispositions. Pour elle, c’était évident, c’était l’avortement !!
Le soir même, je téléphonais à Timothée, qui disait aussi qu’il était inimaginable d’avoir un enfant maintenant. Moi, je ne savais plus, je me laissais guider. J’étais devenue faible, me sentais seule et complètement abandonnée. Mon avis, tout le monde s’en foutait alors que c’était à moi de décider.
Une IVG ne peut se faire sans échographie, ce jour là fut aussi atroce que les autres. Je surnommais l’enfant que je vis sur un écran Julie : pour moi, c’était une fille.
Ensuite, il y eut la visite chez le gynéco, la conseillère conjugale, puis le mauvais jour.
Je suis entrée à l’hôpital de très bonne heure en demandant sans cesse à Tim si sa décision avait été bien prise : « Oui, il faut le faire » répétait-il.
Vers 10h00, on vint me chercher pour m’emmener dans une salle (d’accouchement). On a mis mes pieds dans des étriers et badigeonné mon sexe de bétadine. Heureusement que Tim a pu venir avec moi dans la salle.
Je fus prête, je pleurais, je pleurais, ça coulait et rien ne s’arrêtait. On m’enfonça une longue aiguille contenant du produit anesthésique, la douleur me prit jusqu’au milieu du ventre ; j’avais mal, une douleur atroce. Puis ma petite Julie, ma vie fut aspirée et ramenée dans un bocal, je suivais son parcours à travers un tube transparent. J’étais vide, j’avais un ventre plat, je l’avais imaginé grossi auparavant.
Regrets
Je me suis excusée auprès d’elle et lui ai expliqué les raisons de cet acte puisque des fois, et même tous les soirs, je lui parlais en caressant mon ventre.
Cet acte, je l’ai fait avec beaucoup de regrets et aujourd’hui encore, si on me proposait de revenir en arrière, rien ne serait pareil. Je l’aurais mise au monde que ça plaise ou non, même s’il avait fallu que je l’élève seule.
Une chose est sûre, c’est que toi, Julie, je ne t’oublie pas et jamais je ne t’oublierai.
On a l’impression que faire un tel acte peut être sans contrainte ni difficulté et pourtant c’est faux. Aujourd’hui j’en souffre encore, plus d’un an après.
J’en ai des malaises, des malaises à n’en plus finir. J’ai des cauchemars, parfois si horribles que je ne peux les expliquer, tellement ils sont atroces à mes yeux. Et ma vie sexuelle ? Je n’en ai plus eu pendant bien longtemps. Disons que je faisais l’amour en me disant : « vivement qu’il prenne son pied, pourvu qu’il se retire in extremis ». Car j’ai peur, peur que le cauchemar recommence et peur que l’on me dise que j’ai un enfant mais qu’il faut me l’enlever. Non, plus jamais ça !!! Ça fait trop de mal.
Il faut dire aussi que lorsque ça m’est arrivé, je n’étais plus moi-même, une autre personne prenait les décisions à ma place. Je n’arrivais plus à réagir, poussée de tous côtés à faire l’irréparable.
Il faut que l’on m’aide pour en sortir. Je ne sais pas exprimer mes sentiments, mais je sais que j’ai mal, je souffre…
Marianne
TÉMOIGNAGE
« Encore maintenant, je ressens comme un grand vide »
J’avais 28 ans et on était ensemble depuis un peu plus de 4 ans. Notre relation était en train de se dégrader. Nous étions sur le point de nous quitter. Nous sommes partis quelques jours en vacances et la détente faisant, l’accident s’est produit…
Lorsqu’elle m’a appelé au travail pour m’annoncer sa grossesse, il n’était pas loin de minuit. Ce fut le pire moment de ma vie en termes de choix. Je lui ai proposé d’assumer financièrement et d’être présent pour l’enfant, mais elle a décidé de mettre fin à la grossesse. Elle avait une amie qui avait vraiment galéré pour élever son enfant seule.
J’ai respecté son choix. Même si juridiquement c’est permis, on se demande si on a fait le bon choix. On se sent coupable vis-à-vis de la mère et de l’enfant. En même temps, on se dit : « Et si c’était ma seule occasion d’être père ? » Ce fut difficile, surtout pour moi qui rêve de devenir père depuis l’âge de 11 ans. Pendant deux ans, je n’ai pu en parler à personne, je me sentais mal, coupable.
Aujourd’hui encore, il m’arrive d’y repenser et de ressentir comme un grand vide. Quand je vois des enfants ou mes nièces, je ne peux pas m’empêcher de me dire qu’aujourd’hui, moi aussi, je pourrais tenir un bout de choux dans mes bras !
Jean-Marie, 35 ans, « Féminin Psycho »
TÉMOIGNAGE
Depuis mon IVG, je me fous de tout, chaque jour glisse sur moi.
J’ai subi une IVG il y a un mois.
Ma fierté en prend un coup mais je dois le reconnaître : je vis très très mal cet avortement. Je ne peux en parler avec personne puisque pour mon entourage cet acte aurait dû être un soulagement pour moi. J’aurais voulu en parler avec « le géniteur » dont j’ai déjà un enfant. Et je veux en parler tout court.
Habituellement je suis une battante, une nana hyper active. Depuis deux mois, je me fous de tout ; chaque jour glisse sur moi. Je n’arrive même plus à parler, seulement à écrire. De plus les difficultés au quotidien avec ce « géniteur » m’empêchent de remonter à la surface pour y voir plus clair.
Sincèrement, j’ai plus envie de continuer…
Sabrina
TÉMOIGNAGE
C’était soit lui, soit ce petit être dans mon ventre,
Après une ivg décidée sous la pression de son petit ami, une femme témoigne :
Cela faisait 1 an que j’étais avec mon petit ami, et nous venions de nous installer ensemble. Je suis tombée enceinte après un oubli de pilule. C’était il y a 2 ans, j’avais 20 ans : j’ai avorté par voie médicamenteuse, car mon petit ami n’en voulait pas.
Il n’a même pas cherché à comprendre : pour lui sa décision était prise, c’était soit lui, soit ce petit être dans mon ventre. Même sa mère était d’accord avec lui. Il ne voulait même pas savoir mon avis, alors que moi j’avais vraiment envie de le garder.
Ma mère à moi m’avait simplement dit : « tu es peut-être jeune, mais vous avez un boulot tous les deux, c’est à toi de voir ». Mon petit ami n’a pensé qu’à lui, j’ai avorté parce qu’il le désirait et que je l’aimais.
Aujourd’hui, je suis toujours avec et maintenant c’est lui qui veut un enfant, mais moi j’en n’ai plus très envie car j’ai tellement souffert de mon avortement… J’y repense tous les jours et ça me met le cafard.
Depuis, à chaque fois que nous faisons l’amour, je lui demande de se retirer, même si je prends la pilule car je n’ai pas envie de souffrir encore une fois.
Enfin bon les filles, faites bien gaffe, car l’IVG, c’est une grande souffrance…
Laurence
TÉMOIGNAGE
J’ai peur de ne jamais m’en remettre
« Il y a à peine quelques jours que j’ai subi une IVG et je vis un véritable enfer. Je n’arrive pas à refaire surface et il m’arrive de penser qu’il aurait mieux valu que j’y reste pendant l’intervention.
J’ai encore des images de sang dans la tête et une douleur atroce dans le cœur et ce malgré la présence bienveillante de mon mari et de mes trois enfants. J’ai peur de ne jamais m’en remettre. Est-ce que des femmes qui me comprennent pourraient me dire si on peut redevenir la femme qu’on était avant ou si cette tristesse restera à jamais ? »
Céline
TÉMOIGNAGE
Après une IVG il y a 3 ans : depuis un an je ne suis pas bien
Deux ans après une ivg, une petite phrase réveille la douleur enfouie :
J’ai fait une IVG il y a 3 ans, et depuis 1 an, je ne suis pas bien. Une fille m’a dit que j’ai « tué » un bébé, et depuis j’ai mal et je ne sais plus comment m’en sortir. J’ai du mal à m’enlever ça de la tête…
A l’époque, j’avais déjà 2 enfants : un petit garçon de 2 ans et une petite fille de 8 mois (2 grossesses en deux ans). Je n’étais pas prête à avoir un autre enfant. En plus, je changeais d’emploi. Mon mari et moi en voulions un 3ème, mais plus tard.
Maintenant, j’ai toujours envie d’avoir un autre enfant, mais je ne voudrais pas le faire pour « remplacer » l’autre. Merci de m’aider.
Patricia
TÉMOIGNAGE
Je me sens terriblement seule…
J’avais 17 ans, je suis allée avorter à l’étranger, en Espagne, car ma grossesse était déjà trop avancée pour le faire en France. J’ai vécu une expérience horrible que je ne souhaite à personne !
J’étais seule et incomprise, je le suis toujours aujourd’hui. Bien que j’essaye de parler de mon mal-être à mon entourage, tout le monde s’en fout, ils font comme si de rien n’était.
Ça fait 4 ans maintenant que c’est arrivé, je n’ai rien oublié, je me souviens de tout comme si c’était hier. Je me sens terriblement seule… c’est très dur.
Un sentiment de solitude partagé
Avant que je ne trouve ce site, je croyais être la seule à ressentir cela, je croyais être folle. Je me rends compte que toutes les femmes ressentent ce même sentiment de solitude, de regret, de honte.
J’aimerais tellement pouvoir parler librement de ce secret, précisément pour que ce ne soit plus un secret.
Ma belle-sœur est enceinte, je l’envie tellement. Ça me fait tellement mal quand je la vois heureuse, et quand elle parle de son bébé, c’est comme un poignard planté dans mon cœur.
Peurs post IVG
Je suis toujours avec l’homme avec qui j’étais lors de l’avortement, nous allons nous marier l’été prochain. Nous nous aimons très fort. Je regrette qu’il ne puisse pas me comprendre, car il souffre de me voir malheureuse…
Si seulement je pouvais faire comprendre à toutes les jeunes filles qu’il faut tout faire pour éviter d’avoir recours à l’avortement. Moi j’étais si jeune que je ne pouvais pas savoir ce que cela représentait. Je croyais que ça n’arrivait qu’aux autres. J’aimerais tant revenir en arrière. Je ne sais même plus ce que c’est de vivre sans penser à ce qui est arrivé. Je ne vis plus que dans le passé.
Aujourd’hui, je n’ai qu’une peur c’est de ne plus pouvoir avoir d’enfant ou de tomber enceinte au mauvais moment et de devoir avorter une nouvelle fois. Je ne pourrai jamais recommencer, c’est trop dur.
Ce que je recherche le plus aujourd’hui, c’est le bonheur, j’aimerais être débarrassée de tous ces tourments. Je vais me marier et je voudrais partir sur de bonnes bases.
Je ne me sens pas prête à aller voir un psy ou quoi que ce soit, je pense que ce dont j’ai le plus besoin c’est de compréhension de la part de mon entourage.
Jennifer, 22 ans
TÉMOIGNAGE
J’ai mal, je n’ai pas eu mon mot à dire…
J’ai 20 ans, il n’y a même pas trois mois, je me suis fait avorter par IVG, et j’aimerais qu’on m’aide, qu’on me conseille, pour parler… J’ai mal, je souffre, chaque jour j’y pense, et je pleure, aidez-moi.
Je voulais garder mon bébé et mon ami ne voulait pas. Il me disait que si je le gardais, il fallait que je parte de l’appartement, qu’il était hors de question qu’il le garde. Je souffre, je n’ai pas eu le choix, et j’en souffre…
Ce qui m’a poussé à avorter, c’est que je ne travaille que 2 heures par jour, ce qui me fait un petit salaire de 300 Euros en CDD et mon ami ne fait que de l’intérim, sans travail sûr, en CDD aussi.
Personne (mon ami, ma famille) ne m’a laissé le choix. Ce que je ressentais, ils s’en foutaient. Je n’ai même pas eu mon mot à dire, et maintenant c’est moi qui en paye le prix. J’ai mal, je pleure, j’y pense tout le temps, j’ai très mal. Je regrette mon avortement. Pouvez-vous m’aider. S’il vous plait, j’ai besoin d’ aide.
Stéphanie
TÉMOIGNAGE
Maintenant, je pense que je ne mérite pas d’être maman
En lisant vos témoignages, je réalise que cette souffrance intérieure que je n’arrive pas à définir est la même que vous toutes.
Quand j’ai su que j’étais enceinte, j’ai eu peur. Je venais de me séparer du géniteur et lorsque que je lui ai appris, il m’a montré une face que je ne connaissais pas. Il n’en voulait pas et c’était à moi de prendre la décision, sachant que mon bébé n’aurait pas de papa. J’ai dû décider rapidement et cette décision, c’est moi qui l’ai prise.
Pourquoi, je ne sais toujours pas : la peur d’élever un enfant seule, sans travail. Mes parents m’auraient soutenue, mais pour eux c’était la meilleure solution. J’étais tiraillée entre le désir d’avoir cet enfant et le fait de ne pas l’avoir. Je me pose encore la question : est-ce que c’aurait été vraiment égoïste de le garder, de l’aimer, de lui offrir la vie même sans papa ? Il aurait eu une maman et peut-être un autre papa que le géniteur. Je ne sais toujours pas et je m’en veux de l’avoir fait, je me sens seule, vide.
Je n’ai plus envie de construire quelque chose : la motivation professionnelle est morte en même temps que toutes mes convictions et mes principes. La grossesse est une chose primordiale dans la vie d’une femme. Maintenant, je pense que je ne mérite pas d’être maman et même si ce n’était qu’un embryon, comme les gens savent si bien dire, je ne lui ai pas laissé le temps de grandir de savoir s’il était viable. Je l’ai tué et si je pouvais remonter le temps… Je ne me le pardonnerai jamais.»
Christelle
TÉMOIGNAGE
J’ai avorté trois fois à contre-cœur
Je suis une femme de 38 ans. Je suis anéantie et je ne sais plus quoi faire. Alors, j’ai décidé d’écrire ce témoignage afin qu’il puisse servir à d’autres.
Moi, j’ai avorté trois fois. J’ai peine à croire ce que j’écris. Mon histoire est pathétique……Et pourtant, je ne suis pas une « fille paumée », je viens d’une famille équilibrée, j’ai fait de bonnes études (en technologie de l’information)...
« J’avais peur que mon enfant n’ait pas de père…. »
La première fois, à 25 ans : l’homme avec qui j’étais n’en voulait pas. Moi, je l’aimais, jamais je n’aurais pensé à l’avortement. Mais lui me l’a proposé. J’avais peur que mon enfant n’ait pas de père, alors que moi j’en ai eu un en or (…), alors j’ai avorté.
Après avoir beaucoup pleuré, cela ne m’a plus trop affecté.
« J’ai eu peur d’imposer un enfant non-désiré à cet homme »
Ensuite, à 28 ans, le préservatif s’est brisé. J’ai demandé à cet homme si on pouvait garder l’enfant et il n’a pas voulu. (…) Alors, je ne l’ai pas gardé, encore, j’ai eu peur d’imposer un enfant non-désiré à cet homme et j’ai eu peur qu’il ait une vie où il se sentirait rejeté. Alors, j’ai avorté et j’ai continué ma vie.
« J’ai gardé mon fils, je l’ai eu seule »
Il y a six ans, j’avais 30 ans, j’ai rencontré un homme que j’ai profondément aimé. Après trois ans, je suis à nouveau tombée enceinte, cette fois-ci aussi il m’a abandonnée, mais ne m’a pas demandé de me faire avorter. Comme je savais cet homme bon, j’ai gardé mon fils. J’avais demandé à Dieu de m’envoyer deux enfants pour refaire le mal que j’avais fait, alors il m’envoya Nicolas. J’ai gardé cet enfant envers et contre tous. C’est le plus merveilleux des enfants. (…). Mais, je l’ai eu seule. Ce fut parfois l’enfer, mais ma force de caractère m’a permis de passer au travers. J’avais repris goût à la vie. (…) J’espérais que le père revienne et que nous soyons une famille. Mais il n’est pas revenu.
« J’ai eu peur encore d’imposer un enfant à un homme… »
Après 4 ans, un jour, j’ai rencontré un autre homme. Il était super, lui-même père de deux enfants. A cause d’un accident de préservatif (…), je suis à nouveau tombée enceinte. Voilà où le drame a commencé. J’étais sûre qu’il voudrait le garder, il était déjà père. Mais lorsque je lui ai dit, il m’a dit de me faire avorter. J’ai voulu mourir. Pourquoi ? Parce que cette fois, je savais ce que c’était d’être mère (….). Je voulais cet enfant tellement…, mais lui n’en voulait pas.
J’ai eu peur encore d’imposer un enfant à cet homme. Tout le monde me disait de ne pas le garder, que cela pourrait être trop difficile. Je suis allée voir une psy, et aussi des cliniques, pour de l’aide. Je voulais cet enfant, mais on me disait que je mettrais deux enfants dans la merde. Sans père etc. On m’a donné un chèque… et on a payé mon avortement. (…) Moi, encore une fois, j’ai eu peur. Je suis allée trois fois à la clinique d’avortement, je suis allée trois fois sur la table et j’en suis redescendu. J’ai pleuré presque à en mourir. (…)
Mais aujourd’hui, je regrette tellement. Je suis morte avec cet enfant sur la table. Je l’avais vu à l’échographie. Il est parti à 7 semaines. Les avortements ont détruit ma vie. (…)
«Si vous êtes enceinte et que dans votre cœur, vous voulez le garder, n’écoutez que vous-même…. »
Si jamais vous me lisez et que vous êtes enceinte et que dans votre cœur, vous voulez le garder… Je vous supplie de le faire. N’écoutez que vous-même, personne d’autre. Ceux et celles qui m’ont conseillé de ne pas le garder, de bien y penser, le font bien souvent selon leur propre réalité et non la vôtre. Et vous savez, aujourd’hui, il n’y a plus personne. Rien que la dure réalité. (…)
Lorsque j’étais enceinte, j’avais peur de décevoir des gens en gardant ces enfants. Mais pire encore, je me suis déçue moi-même. Dans l’angoisse qui m’envahissait, j’ai oublié qui j’étais, mes forces, ma foi et surtout… L’amour que j’ai des enfants. (…) Ce n’est que la peur qui parle, et pas vous. Les raisons qui vous poussent à ne pas garder votre enfant souvent ne sont pas bonnes et on risque pire plus tard.
Mon premier enfant, je ne l’ai pas gardé, de peur qu’il n’ait pas de père, et pourtant finalement l’enfant que j’ai gardé, lui, n’a pas de père ! (…) Le garder n’a pas été facile tous les jours, mais je ne regrette pas une seule seconde, alors que mes avortements, je voudrais ne jamais les avoir faits…
Voilà une histoire bien triste. Je regrette tellement mon cheminement de vie et je ne le souhaite à personne. (…)»
Larissa
TÉMOIGNAGE
L’avortement c’est l’histoire de toute une vie, un fardeau de tous les jours
Je suis tombée sur votre site par hasard et j’ai lu les différents témoignages qui y figuraient. J’ai moi-même avorté le 7 décembre 2001 à l’âge de 18 ans et ma lecture n’a pas été sans quelques larmes.
Je me suis rappelé de tout ce que j’avais enduré et de la souffrance que j’avais pu éprouver et que je vis encore aujourd’hui. Je n’ai jamais osé exprimer la douleur que j’ai ressentie le jour où j’ai su que j’étais enceinte ; le simple fait de dire « je suis enceinte » me faisait pleurer et cela n’a pas changé.
En écoutant mon entourage parler de l’avortement, j’avais l’impression que ce n’était rien et qu’il ne fallait pas dramatiser. Ainsi, je me suis toujours dit que ce que je ressentais était exagéré et que j’étais sensible et faible… Mais en regardant à la télévision les émissions consacrées à l’avortement et en lisant certains témoignages de femmes qui avaient vécu la même chose que moi, je me suis enfin comprise.
J’ai compris que la douleur qui m’envahissait et qui me rongeait était normale et qu’elle mettrait du temps à s’estomper. Aujourd’hui, je tiens à dire que l’avortement n’est pas qu’une simple formalité c’est l’histoire de toute une vie, un fardeau que l’on porte sur ses épaules tous les jours. C’est peut-être difficile à accepter mais c’est comme ça, il faut en faire le deuil et apprendre à vivre avec. Cela ne m’empêche pas de regretter et de me culpabiliser. Je voudrais tout recommencer à zéro car je suis malheureuse et c’est seulement maintenant que j’ai pris conscience qu’un enfant n’aurait pu m’apporter que du bonheur.
Amandine
TÉMOIGNAGE
J’ai avorté et je le regrette
Je viens de terminer votre article « Quand les hommes avortent ». L’IVG est toujours traité sous l’angle des femmes; pour une fois, on parle de nous, merci donc. Je suis un homme de quarante-trois ans, j’ai été père tardivement et je suis littéralement fou de mes deux petites filles; j’élève aussi les enfants que mon épouse a eus d’un premier mariage.
Lorsque j’avais vingt-cinq ans, ma petite amie était enceinte, je ne me sentais pas mûr pour élever un enfant et, à ma demande, elle a avorté, la mort dans l’âme. J’ai été présent, mais au fond assez détaché, « lâche et mal à l’aise », comme dit votre article. J’avais de bonnes raisons, pensais-je à l’époque (peur d’une liberté entravée, de ne pas réussir à joindre les deux bouts, de me séparer de la mère).
Plus je vieillis, évidemment, et moins je les trouve valables, ces raisons, mais bon… Il y a quatre ans, j’ai assisté à la première échographie de ma femme, les larmes me sont montées aux yeux, ce n’était pas l’émotion en pensant à ce bébé qui allait arriver, c’étaient les regrets pour l’autre. Je tenais à vous confier l’avis à retardement d’un ex-jeune con qui a avorté.
J.V, Marie-Claire 575
TÉMOIGNAGE
Ma mère et mon copain m’ont forcé la main….
À l’époque, je venais juste d’avoir 18 ans et pour mon anniversaire mon copain m’avait offert un collier en or avec « je t’aime » dessus. C’était mon premier grand amour, et aussi celui à qui j’avais offert ma virginité. J’étais encore étudiante et lui, âgé de 2 ans de plus que moi, travaillait déjà.
Mais, six mois après notre rencontre, je suis tombée enceinte. Étant à l’internat, et à plus de 90 kilomètres de chez moi, je l’ai appelé au téléphone, lui ai appris la nouvelle et sa réaction a été : « qu’est ce que tu comptes faire ? » Je n’avais pas encore pesé les conséquences des paroles que j’allais prononcer ! Je lui ai dit que je ne pouvais qu’avorter vu ma situation. Évidemment, il m’approuva !
Pressions de l’entourage
Mais, plus le temps passait, plus je me rendais compte de cette petite vie qui grandissait en moi, et de l’inhumanité de mes paroles. Je décidais donc de changer d’avis et d’en faire part à mon copain. Subitement il ne me comprit plus. Ma mère non plus ne me comprenait évidemment pas ! Elle me disait que j’étais « grosse et laide », qu’elle ne m’avait jamais vue « aussi grosse et aussi laide »…
Alors je dus aller à contrecœur jusqu’à ce jour du jeudi 21 mars. Mon copain était venu me chercher et m’accompagner à l’hôpital. Je ne fis qu’enchaîner les crises de nerf. Mon copain ne savait plus quoi faire et l’infirmière non plus ! De plus, elle me confondit avec une femme qui venait se faire avorter pour la troisième fois. Elle me fit des remarques qui lui auraient coûté son poste si j’avais su qu’une infirmière n’a pas à juger les gens !
Ils viennent me chercher, ils m’opèrent et me remontent dans ma chambre : personne ! Quelques instants plus tard, mon copain revient et me demande comment je vais. Je deviens littéralement folle et lui demande comment lui se porte, maintenant que son problème est réglé. Il est resté bête devant moi, sans rien dire, alors je lui ai dit que j’espérais qu’il allait bien parce que moi j’étais malade de ce que je venais de faire.
Ce bébé qui manque
En rentrant, ma mère me dit que j’avais perdu du poids, je m’en fichais pas mal, ce que j’avais perdu c’était pas du poids mais mon bébé ! Et il me manque terriblement. Le temps a passé et il m’a fallu 1 an 1/2 pour ne plus en être malade et ne plus y penser tous les jours. Personne n’a été là pour moi, hormis une amie de 10 ans de plus que moi, qui a vraiment eu la patience de m’écouter et la gentillesse de m’ouvrir sa porte, parfois à minuit.
J’y repense encore souvent. Maintenant, ça fait 2 ans que cela m’est arrivé et je suis à nouveau enceinte de mon copain. Le temps a fait qu’il s’est excusé de ses actes, de m’avoir blessée et qu’il a tout à fait assumé cette nouvelle grossesse. Je suis maintenant prête à revivre cette chose merveilleuse que je m’étais interdite ! Mais tout est clair pour moi, je suis déjà mère depuis 2 ans.
Et mon enfant à venir ne sera plus le premier.
TÉMOIGNAGE
Je n’ai pas fait mon rôle de mère…
J’ai deux enfants de 2 et 1 ans avec un homme merveilleux, qui malheureusement est asthmatique sévère. Je suis déjà « débordée » par ces deux bouts d’choux, mais c’est aussi avec eux que j’ai appris ce qu’est l’amour.
Sous stérilet (nous désirions avoir d’autres enfants mais plus tard), je tombe enceinte. C’était le 22 septembre. On a été effarés, 3 enfants en 3 ans, comment s’en sortir ? Alors on a décidé de ne pas le garder. Pour pouvoir prendre notre temps avec ceux que nous avions déjà et recommencer plus tard à avoir des enfants. Mais une fois que la décision a été donnée au docteur, j’ai pleuré. Mon mari m’a raisonnée, tout le monde m’a raisonnée. Et j’ai refusé d’en parler, parce que ça faisait trop mal et que cette décision finale, je ne voulais pas la prendre. Au moment de prendre la pilule, j’ai regardé mon mari, qui n’avait aucun doute quant à cette décision, et je l’ai prise.
Révolte et sentiment de culpabilité
Depuis, je suis déprimée. J’en ai voulu à mon mari de ne pas m’avoir soutenue. J’en ai voulu à sa maladie, à ma faiblesse, à mon manque de combativité. J’ai avorté le 24 octobre. [….] Au fond de moi je ressens que j’ai empêché ce petit être de venir au monde alors qu’il était en moi et que j’étais sa mère, je n’ai pas fait mon rôle de mère.
Je pensais que ça allait passer, mais ça ne passe pas. Je ne veux pas tomber dans la déprime et faire pâtir ma famille pour une décision que j’ai aussi prise. Mais si seulement j’avais su la douleur intense que ça crée dans la tête, j’aurais trouvé un moyen de faire en sorte de le garder. Maintenant comment passer outre et réduire cette immense tristesse ? J’ai peur de garder cette déprime mais comme je ne peux plus revenir en arrière, il faut bien que j’arrête de pleurer, et pour mon mari et pour les enfants, et même pour moi !
Laetitia
TÉMOIGNAGE
Suite à une IVG, mon amie va mal
Bonjour, je m’appelle Jérémie, j’ai 24 ans, mon amie, Valérie, en a 26.
En janvier dernier, elle a subi une IVG et depuis elle se refuse au bonheur. Récemment son comportement a changé, et elle se renferme de plus en plus sur elle-même, se sentant chaque jour plus coupable.
Je ne supporte plus de la voir souffrir, je me sens totalement impuissant.