Vivre la perte d’un bébé pendant la grossesse est une épreuve profondément bouleversante, parfois invisible aux yeux des autres, souvent vécue dans l’intimité, mais dont la réalité est mieux accompagnée et prise en compte aujourd’hui.
💬 Un deuil qui sort du silence
La parole autour du deuil périnatal se libère peu à peu. La journée de sensibilisation du 15 octobre met en lumière chaque année de nombreuses initiatives qui offrent des espaces d’écoute, d’expression ou de création. Ces lieux permettent de reconnaître la souffrance des parents et d’ouvrir un dialogue apaisé autour d’un sujet encore trop tabou.
🕊️ Être accompagné dans cette traversée
Face à la douleur et à un sentiment de solitude, un accompagnement attentif peut faire la différence. Groupes de parole, cafés-rencontres, suivi psychologique ou services d’écoute : autant de lieux pour déposer sa peine, sa colère, son silence aussi. SOS Bébé est à votre écoute 7 jours sur 7 par mail, chat ou téléphone.
Le dispositif Mon soutien psy, proposé par l’Assurance Maladie, offre jusqu’à 12 séances remboursées avec un psychologue partenaire
⚖️ La loi reconnaît la nécessité pour vous de prendre un congé
La loi reconnaît la réalité de votre perte et prévoit, selon le moment où la grossesse s’est spontanément interrompue, des droits spécifiques.
· Avant 22 semaines d’aménorrhée, vous pouvez désormais bénéficier d’un arrêt maladie sans jour de carence. Cette nouvelle disposition du 1er janvier 2024 permet que le médecin ou la sage-femme qui constate l’arrêt spontané de votre grossesse vous délivre un arrêt maladie avec indemnisation dès le début de votre arrêt de travail.
· À partir de 22 semaines d’aménorrhée ou si le bébé pèse plus de 500 g, un congé maternité complet est accordé, comme pour toute naissance, avec une durée variant selon le rang de l’enfant dans la fratrie.
Ces dispositions traduisent une reconnaissance de votre maternité.
👨👩👧 Un deuil souvent vécu également par son entourage
Ce deuil touche toute la famille. Le conjoint, souvent désemparé, cherche sa place et son expression. Les frères et sœurs, eux aussi, perçoivent la tristesse ambiante et ont besoin de mots, d’écoute et de douceur pour comprendre ce qui se passe.
Prenez soin de vous. Offrez-vous le droit de vivre ce deuil à votre rythme, d’accueillir vos émotions – tristesse, colère, fatigue. Prenez également soin de vos proches, car chacun, à sa manière, traverse cette épreuve.
Avec le temps et le soutien, il deviendra possible de faire le deuil de ce bébé et de l’avenir imaginé, pour, peu à peu, s’ouvrir à de nouveaux chemins de vie.





