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Mères et étudiantes, elles relèvent le défi

mères et étudiantes

L’Observatoire National de la Vie Etudiante publie la première étude sur ces femmes qui jonglent entre cours et biberons. Un choix que les facs ne facilitent pas.

[…] 74 000 étudiantes en France sont aussi de jeunes mamans. C’est ce que révèle la première enquête sur le sujet menée par l’Observatoire National de la vie Etudiante. 70% de ces mamans vivent en couple, […], et l’un des conjoints travaille. Chez Bénédicte, c’est son mari qui assume l’essentiel des ressources du ménage. C’est grâce à son salaire que j’ai pu poursuivre mes études. Nous voulions vraiment un enfant et, après 2 fausses couches, ma fille a été plus que désirée.

Leur famille les épaulent, l’université les ignore

Dans la majorité des cas, s’agit-il de grossesses subies ou choisies ? L’étude ne le dit pas. En fonction du milieu social, les situations varient. […] En revanche on trouve des données sur les conditions de vie de ces couples qui permettent de mieux appréhender leur quotidien. Ainsi une mère étudiante sur deux a le sentiment d’être débordée. Et 45% des parents étudiants avouent ne pas pouvoir réviser chez eux, faute de calme. De plus, les obligations familiales induisent un absentéisme plus important. Courir contre la montre, Marie-Laure connaît par coeur. A 25 ans en 1ère année de BTS et maman de deux enfants, elle effectue une double journée. Levée à 5h30, elle dépose ses filles chez la nourrice à 7h, part en cours, jusqu’à 17h30, les récupère en fin de journée avant de rentrer chez elle vers 19h !

L’université en France

Si les futures et jeunes mamans parviennent tant bien que mal à s’organiser en famille, l’université ne leur facilite pas forcément la vie. « Pendant ma grossesse, en 1ère année d’histoire, aucune dispense d’assiduité ou aménagement d’emploi du temps ne m’ont été accordés, regrette Marie-Laure. Ce type d’avantages n’était réservé qu’aux handicapés et aux grands sportifs. On m’a demandé de faire un choix. Du coup, j’ai dû changer d’orientation et d’établissement. » Alors que la Norvège et la Suède affichent un taux respectif de parents étudiants de 22% et de 17%, la France stagne à 5%. « Cette situation s’explique notamment par le manque d’aménagement pour ces couples », constate Arnaud Régnier-Loilier. Les crèches universitaires sont peu nombreuses. « Sans nous, certaines mères ne pourraient pas poursuivre leurs études. » affirme Andrée Rousselle, directrice de la crèche de l’université de Caen, qui accueille une trentaine d’enfants.

Sur le plan financier, faute de statut particulier, aucune aide globale ne leur est octroyée. La Caisse d’Allocations Familiales (CAF) leur verse des prestations sous conditions de ressources, comme à tous les parents. Quant aux CROUS (Centre régional des oeuvres universitaires et scolaires), il attribue des bourses en fonction de critères sociaux liés aux revenus, qui peuvent être cumulées avec les aides de la CAF. Après une lutte administrative, Aurélie, maman de Mathis, 5 ans, a pu bénéficier du RSA. Mais elle regrette que sa situation ne soit pas reconnue. « Le phénomène reste marginal, il n’a pas encore attiré l’attention des pouvoirs publics », précise le chercheur. En effet, si les solutions existent – l’Europe du Nord en est la preuve – il manque chez nous une vraie prise de conscience de cette question de société.

Femme Actuelle »n°1411 octobre 2011

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