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Après une fausse couche, les mots qui aident

Après une fausse couche, comment aider celle qui souffre ? Il y a des mots qui aident, des mots qui font du bien, d'autres qui font mal

« Je suis désolée pour toi, pour ce que tu es en train de vivre « 

Surtout ne pas minimiser la douleur et la peine !

Pour aider une proche, amie, compagne, fille… après une fausse couche, c’est important de lui montrer qu’on ne minimise pas sa douleur, que sa peine est réelle et qu’elle est en droit de ressentir de la tristesse, de pleurer, de se sentir en deuil. La fausse couche est bien la perte d’un être cher.  Lui dire qu’elle n’est pas seule et qu’on est là à côté d’elle.

 

Après une fausse couche, les mots qui font du bien

Celles qui ont vécu un arrêt spontané de grossesse ou fausse couche peuvent comprendre et montrer qu’elles ont parcouru ce même chemin douloureux qui un jour conduit à l’apaisement.

Une femme qui vient de vivre une fausse couche a particulièrement besoin de marques d’affection et d’être écoutée sans recevoir de conseils.  C’est essentiel.
Ses sentiments comptent, sa tristesse est normale et le désir de son entourage, bien légitime, qu’elle aille mieux, qu’elle tourne la page, peut être blessant et la conforter dans un sentiment de solitude et d’incompréhension.

Si c’est votre femme qui a fait une fausse couche, sachez que ses émotions sont à fleur de peau, elle vit un immense chamboulement hormonal qui fait suite à celui du début de la grossesse et qui accentue par lui-même l’impression de vide et les idées noires. Son corps est encore dans l’attente d’un bébé. Les préparatifs commencés pour la naissance peuvent renforcer sa tristesse et le sentiment de perte. Elle a besoin de temps pour guérir, et le temps est un allié qui peu à peu apaise le chagrin et permet un jour d’être prête pour une nouvelle grossesse. Laissez-la pleurer, prenez-la dans vos bras, ne soyez pas impatient de passer à autre chose.

Cécile après une fausse couche : « Par contre effectivement les petits messages de soutien me faisait extrêmement plaisir, je ne pensais pas mais le simple fait qu’on me dise que l’on pensait à nous deux, que c’était très dur ce que nous vivions, ça me faisait du bien… »

 

Après une fausse couche, les mots qui peuvent faire mal

Pour beaucoup de femmes, vivre une fausse couche c’est faire l’expérience d’un deuil, c’est être envahie par un sentiment d’échec, de douleur ou de culpabilité.

Et il y a des mots qui peuvent faire mal  :

« Tu en auras un autre », « Tu es jeune » ,
« Il était handicapé », « La nature fait bien les choses »,
« Va de l’avant », « C’est le destin »,
« Au moins tu n’étais pas enceinte depuis très longtemps »…

Ces mots dits avec les meilleures intentions du monde, n’aident pas la femme qui a fait une fausse couche… Ils laissent entendre que sa perte n’est pas réelle, qu’elle n’a pas perdu un vrai bébé, que ça n’a pas vraiment d’importance, que ce n’est pas grave…
Alors que pour elle il se passe quelque chose de tellement important ! Avec l’arrêt de la grossesse, en perdant son bébé, elle a perdu avec lui ses espoirs, ses projets, ses rêves, cette promesse de devenir maman, de faire de son compagnon un père…

 

 

Comment en parler à son enfant?

Dans la tourmente du deuil périnatal, de nombreux parents cherchent naturellement à protéger leurs autres enfants. Ils souhaitent les épargner, éviter d’ajouter de la peine à leur peine. Pourtant, même tout-petits, les enfants perçoivent intensément ce qui se passe: un changement de ton, une absence prolongée, un regard fuyant ou une ambiance différente à la maison. Ils captent aussi tout ce qui n’est pas dit, et ce qu’ils devinent peut parfois être plus lourd à porter que la réalité.

Comme le racontait une maman : « Elle ne parlait pas encore, mais elle avait saisi que quelque chose de grave s’était passé. »

Face à ce flou, les enfants tentent de comprendre par eux-mêmes, et peuvent se faire des idées très justes… ou, au contraire, très angoissantes et culpabilisantes. Car les jeunes enfants sont comme des éponges : ils absorbent tout — les angoisses des adultes autant que les mots qui apaisent.

C’est pourquoi il est essentiel, autant que possible, de poser des mots simples sur ce qu’ils vivent. Parler avec eux, c’est les aider à donner du sens à ce qu’ils ressentent, et surtout à ne pas rester seuls avec leurs émotions.

Parler à son enfant, c’est aussi lui montrer qu’il peut faire confiance à ce qu’il ressent. En validant son intuition, on lui offre un point d’ancrage solide pour traverser ce moment douloureux.

Quatre phrases pour un enfant en deuil périnatal

Le Dr Michel Hanus, psychiatre et fondateur de l’association Vivre son deuil, encourage les adultes à transmettre à l’enfant quatre messages essentiels, lorsqu’un bébé est mort :

« Tu n’es pas responsable de la mort du bébé. » L’enfant peut croire que c’est à cause de lui — d’un mot, d’un geste, d’une pensée ou même de la jalousie — que le bébé est mort. Il est vital de le libérer de cette culpabilité, même s’il ne l’exprime pas.

« Ce n’est pas contagieux. » Il peut avoir peur que d’autres membres de la famille meurent, ou que cela lui arrive aussi. Il a besoin de savoir que ce qui est arrivé au bébé ne met pas les autres en danger.

« On va s’occuper de toi. Voilà ce qui va se passer. » Quand tout bouge autour de lui, l’enfant a besoin de repères. Dire ce qui change, ce qui reste stable, et lui assurer qu’il sera entouré, le sécurise profondément.

« Le bébé qui est mort restera toujours important pour toi. Et moi aussi, je continuerai de te parler de lui / d’elle. » Lui permettre de garder un lien, d’en parler, de poser des questions, c’est reconnaître que ce bébé fait partie de son histoire, même s’il n’a pas vécu longtemps.

Il ne s’agit pas de tout dire, ni de forcer un moment si l’on ne s’en sent pas capable. Il est tout à fait possible d’y revenir plus tard, quand vous vous sentez plus prête. L’essentiel est de ne pas laisser un silence lourd s’installer, car,

« Ce n’est pas la parole qui fait de la peine, c’est l’événement. »

Et si l’on ne peut pas changer ce qui s’est passé, on peut choisir ce qu’on en fait : parler, transmettre, inclure. Cela permet à l’enfant de trouver sa juste place dans l’histoire familiale, de se sentir reconnu, aimé, et surtout… pas seul.

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