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J'ai avorté trois fois à contre-cœur

Après une ivg, une femme témoigne de sa douleur :

Je suis une femme de 38 ans. Je suis anéantie et je ne sais plus quoi faire. Alors, j’ai décidé d’écrire ce témoignage afin qu’il puisse servir à d’autres.

Moi, j’ai avorté trois fois. J’ai peine à croire ce que j’écris. Mon histoire est pathétique……Et pourtant, je ne suis pas une « fille paumée », je viens d’une famille équilibrée, j’ai fait de bonnes études (en technologie de l’information)...

« J’avais peur que mon enfant n’ait pas de père…. »

La première fois, à 25 ans : l’homme avec qui j’étais n’en voulait pas. Moi, je l’aimais, jamais je n’aurais pensé à l’avortement. Mais lui me l’a proposé. J’avais peur que mon enfant n’ait pas de père, alors que moi j’en ai eu un en or (…), alors j’ai avorté.

Après avoir beaucoup pleuré, cela ne m’a plus trop affecté.

« J’ai eu peur d’imposer un enfant non-désiré à cet homme »

Ensuite, à 28 ans, le préservatif s’est brisé. J’ai demandé à cet homme si on pouvait garder l’enfant et il n’a pas voulu. (…) Alors, je ne l’ai pas gardé, encore, j’ai eu peur d’imposer un enfant non-désiré à cet homme et j’ai eu peur qu’il ait une vie où il se sentirait rejeté. Alors, j’ai avorté et j’ai continué ma vie.

« J’ai gardé mon fils, je l’ai eu seule »

Il y a six ans, j’avais 30 ans, j’ai rencontré un homme que j’ai profondément aimé. Après trois ans, je suis à nouveau tombée enceinte, cette fois-ci aussi il m’a abandonnée, mais ne m’a pas demandé de me faire avorter. Comme je savais cet homme bon, j’ai gardé mon fils. J’avais demandé à Dieu de m’envoyer deux enfants pour refaire le mal que j’avais fait, alors il m’envoya Nicolas. J’ai gardé cet enfant envers et contre tous. C’est le plus merveilleux des enfants. (…). Mais, je l’ai eu seule. Ce fut parfois l’enfer, mais ma force de caractère m’a permis de passer au travers. J’avais repris goût à la vie. (…) J’espérais que le père revienne et que nous soyons une famille. Mais il n’est pas revenu.

« J’ai eu peur encore d’imposer un enfant à un homme…… »

Après 4 ans, un jour, j’ai rencontré un autre homme. Il était super, lui-même père de deux enfants. A cause d’un accident de préservatif (…), je suis à nouveau tombée enceinte. Voilà où le drame a commencé. J’étais sûre qu’il voudrait le garder, il était déjà père. Mais lorsque je lui ai dit, il m’a dit de me faire avorter. J’ai voulu mourir. Pourquoi ? Parce que cette fois, je savais ce que c’était d’être mère (….). Je voulais cet enfant tellement…, mais lui n’en voulait pas.

J’ai eu peur encore d’imposer un enfant à cet homme. Tout le monde me disait de ne pas le garder, que cela pourrait être trop difficile. Je suis allée voir une psy, et aussi des cliniques, pour de l’aide. Je voulais cet enfant, mais on me disait que je mettrais deux enfants dans la merde. Sans père etc. On m’a donné un chèque… et on a payé mon avortement. (…) Moi, encore une fois, j’ai eu peur. Je suis allée trois fois à la clinique d’avortement, je suis allée trois fois sur la table et j’en suis redescendu. J’ai pleuré presque à en mourir. (…)

Mais aujourd’hui, je regrette tellement. Je suis morte avec cet enfant sur la table. Je l’avais vu à l’échographie. Il est parti à 7 semaines. Les avortements ont détruit ma vie. (…)

«Si vous êtes enceinte et que dans votre cœur, vous voulez le garder, n’écoutez que vous-même…. »

Si jamais vous me lisez et que vous êtes enceinte et que dans votre cœur, vous voulez le garder… Je vous supplie de le faire. N’écoutez que vous-même, personne d’autre. Ceux et celles qui m’ont conseillé de ne pas le garder, de bien y penser, le font bien souvent selon leur propre réalité et non la vôtre. Et vous savez, aujourd’hui, il n’y a plus personne. Rien que la dure réalité. (…)

Lorsque j’étais enceinte, j’avais peur de décevoir des gens en gardant ces enfants. Mais pire encore, je me suis déçue moi-même. Dans l’angoisse qui m’envahissait, j’ai oublié qui j’étais, mes forces, ma foi et surtout… L’amour que j’ai des enfants. (…) Ce n’est que la peur qui parle, et pas vous. Les raisons qui vous poussent à ne pas garder votre enfant souvent ne sont pas bonnes et on risque pire plus tard.

Mon premier enfant, je ne l’ai pas gardé, de peur qu’il n’ait pas de père, et pourtant finalement l’enfant que j’ai gardé, lui, n’a pas de père ! (…) Le garder n’a pas été facile tous les jours, mais je ne regrette pas une seule seconde, alors que mes avortements, je voudrais ne jamais les avoir faits…

Voilà une histoire bien triste. Je regrette tellement mon cheminement de vie et je ne le souhaite à personne. (…)»

Larissa

Après une ivg, une femme fait le récit de sa vie, des facteurs qui l’ont conduite à cette décision: l’influence des hommes, la peur d’être laissée seule, la pression de certaines institutions, etc.

J'ai avorté trois fois à contre-cœur